Robert Kennedy

Réalisateur, vidéaste, acteur et monteur. Cet artiste prolifique et récipiendaire de nombreux prix a produit près d’une trentaine de courts-métrages expérimentaux et documentaires de format 16mm, 8mm et vidéo au sein des communautés queer et activistes de Toronto depuis 1986. Collaborateur de nombreux cinéastes dont Bruce LaBruce et Ron Mann, il s’est fait connaître sur les circuits des festivals internationaux du film, de la Nouvelle-Zélande à Barcelone en passant par Toronto. Ces films englobent une multitude de genres dont le documentaire militant, l’analyse médiatique introspective ainsi que l’expérimentalisme queer comique. Mon œuvre préférée qui figure dans cette dernière catégorie, Hi, I’m Steve (1999, 7), est une perle cinématographique rigolote à propos d’un homme trentenaire maigrelet et chauve tout à fait banal qui laisse tomber les services de rencontre téléphonique et trouve l’amour et le bonheur en tant que dauphin. Tourné en Super 8 noir et blanc, la narration de Hi, I’m Steve est prise en charge par la voix hors champ rapide et continuelle de l’artiste tandis que sa performance provocatrice résume parfaitement un univers d’insécurité relationnelle névrotique et ce désir ultime du parfait équilibre entre fantaisie et réalité. « Salut, je m’appelle Steve. Je confond intimité et sexe; est-ce si grave que ça? »