Yves Laberge

Réalisateur. Les bulletins de nouvelles qui couvraient Cannes en mai 1981, autant ceux des journaux quotidiens que la presse gaie, faisaient part de leur surprise face au fait que le Canada était représenté au festival cinématographique le plus prestigieux du monde non seulement par Les Plouffe, la superproduction avec un budget record de plusieurs millions de Gilles Carles, mais aussi par un court-métrage de 500 $ tourné en Super 8 par un étudiant du cégep de Trois-Rivières nommé Laberge. Une narration de la sortie du placard d’un jeune homme, Tous les garçons dépeignait, selon mon rapport pour Le Berdache (Oct. 1984, 34), un héro aux prises avec des souvenirs de rejets amoureux qui explore la personnification féminine avant de finalement s’accepter pour qui il est. Un remous précoce dans l’historique du cinéma canadien queer, Laberge semble avoir disparu peu de temps après malgré l’annonce de son intention pour un deuxième film.