Denis Langlois

male
Date de naissance
1960
et lieu
Montreal
Canada
,
CA
Lives in
Montreal , QC
Canada
,
Quebec CA
Biographie

Réalisateur et scénariste. L’un des interprètes cinématographiques montréalais les plus ambitieux et tenaces de l’identité urbaine homosexuelle de la génération sida. Éduqué à Concordia, Langlois fut un pilier de la coopérative Main Film avant de se faire connaître avec son court-métrage Ma Vie (My Life, 1992). Présentée au TIFF et dans plusieurs festivals queer à travers le monde, la vie semi-autobiographique et dramatisée de Jeannot (joué par Langlois) s’étend des années 1960 hippies à l’ère disco jusqu’au début de la décennie 1990, marquée par la panique entourant le sida. Ma vie propose une allégorie de l’historique gai post-Stonewall et introduit les thématiques de ses deux longs-métrages subséquents, tous deux coécrits avec son partenaire de vie Bertrand Lachance (né en 1948).

L’Escorte (1996, 91), le premier long-métrage de Langlois, porte un regard sur les amours, les relations, l’art, la perte et la mortalité chez les hommes queer urbains friands de cocaïne de sa génération. Les hommes gais dans la vingtaine au centre du film habitent le quartier montréalais du Plateau et vivent des réalités changées à jamais par le sida. Les amitiés « comicodramatiques » homosexuelles, surtout basées à West Hollywood, ont longtemps été un incontournable des festivals; ce récit d’une escorte qui vient chambouler l’existence d’un couple et de leur réseau d’anciens amants et d’amis est l’un des seuls prototypes canadiens de ce genre. Paradoxalement – en dépit de l’appartenance urbaine marquée de Langlois –L’Escorte a été popularisé davantage dans les festivals et les cinémas hors Montréal; les critiques locaux n’ayant pas apprécié l’intrigue du film et les symptômes associés aux productions à faible budget. Les audiences ont néanmoins apprécié le portrait persistant, sincère et observateur de Langlois de la vie gaie et des amours quotidiens des années 1990.

Financé avec beaucoup de peine, Danny in the Sky (2001) parle d’un danseur nu hétérosexuel au père gai et traite des ambiguïtés liées aux identités sexuelles et aux industries du désir. Langlois est resté fidèle à ses habitudes : malgré les arrières-plans vibrants du Village gai et les scènes époustouflantes de Danny , le film a connu plus de succès à l’extérieur du Québec, où le prophète connu un échec non mérité au box-office. Déterminé à changer de cap, Langlois entreprit en 2003 la production du mélodrame amnésique queer L’Énigme James Edward Brighton suite à l’obtention de financement après une décennie de misère financière.