Canada Council for the Arts.

NE(E)
1957
Biographie

Les notes attribuées pour la représentation de la diversité sexuelle assurée par notre myriade d’institutions culturelles et patrimoniales divergent considérablement : le Musée des beaux-arts du Canada, B+, la Société Radio-Canada, C+, le Musée canadien de l’histoire, F, l’Office national du film du Canada, B. Le Conseil des arts du Canada obtient un A, car il s’agit de la seule société ayant un bilan constant et positif pour ce qui est de l’application de son mandat. Celui-ci consiste à refléter la diversité sexuelle de l’histoire, de la culture et des populations canadiennes. Inauguré en 1957, le Conseil n’a reconnu le cinéma comme étant une discipline distincte qu’en 1969, et la vidéo peu de temps après. Le protocole du Conseil en matière de comités d’attribution de subvention par les pairs, composés d’artistes, et son engagement envers les institutions « parallèles », a garanti la longueur d’avance de la largesse du Conseil par rapport aux prétendus « contribuables » dans son soutien aux artistes appartenant à des minorités sexuelles et de genre. La majorité des individus et des institutions dans ce Musée du portrait ont bénéficié de la largesse du Conseil à un moment ou à un autre, de Timothy Findley à Deanna Bowen. De plus, bien que les festivals communautaires aient parfois été lents à trouver une source de financement, ils se sont aussi mis en rang devant l’un ou l’autre des guichets du Conseil. Malgré le fait que son mandat n’ait jamais été explicite, contrairement à ses programmes de promotion sociale concernant le genre et les minorités raciales et autochtones, le Conseil a été le principal bailleur de fonds de la culture queer en ce qui concerne les images en mouvement et ce, d’un bout à l’autre du pays et au cours du dernier siècle. Au fil des ans, le Conseil a défendu maintenir son indépendance par rapport aux pouvoirs stables en place, malgré les allégations du Alberta Report basées sur son soutien accordé à Kiss and Tell (voir Persimmon Blackbridge), malgré les attaques des députés du Parti réformiste du Canada visant Bubbles Galore (de Cynthia Robert), bref contre vents et marées.